UNE COMPARAISON EDIFIANTE

 

 

La comparaison est édifiante.

 

Mi-août, l’ancien leader de la CGT, Georges Séguy mourrait.   Quelques 4 mois plus tard, François Chérèque, l’ex-secrétaire de la CFDT décédait. Pour le 1er, à part l’hommage de Jean Paul Piérot dans l’Humanité seulement quelques lignes au plus dans la presse, quelques secondes dans les journaux télévisés (12 secondes dans le 20h de France2),le silence des politiques. Pour le second des tombereaux d’éloges, des Echos au Figaro, en passant par le point, Libération, Capital, LCI, l’ensemble des médias des milliardaires.

 

« Syndicaliste courageux » pleurniche le Figaro ; « Ce modéré qui a révolutionné le syndicalisme » braille Le Point ; « La mort d’un réformiste impatient » gémit Les Echos ; « Il était attentif aux autres et d’une fidélité incroyable » couine Libération ; « Entre douceur et impétuosité » sanglote Europe 1,

 

Les politiques ne sont pas en reste, des socialistes à la droite en passant par Les Verts et les lamentations du candidat à la Présidentielle Yannick Jadot : « Triste disparition de François Chérèque, infatigable militant d’une protection sociale adaptée aux enjeux du 21ème siècle ».

 

Le pompon de la vilénie revient à Laurent Joffrin, le patron de Libération : « Il laisse ainsi un message à méditer : ce n’est pas en campant sur les postures les plus à gauches qu’on sert au mieux les intérêts des plus pauvres. »

 

 

Celui du baiser qui tue est attribué à

Laurence Parisot au micro d’Europe 1 : « J’ai le sentiment de perdre un ami. C’était pas simplement un grand syndicaliste, c’était quelqu’un de tellement soucieux de l’intérêt général, tellement volontaire dans son désir de construire un modèle économique et social durable pour notre pays, que je considère que c’est un homme d’Etat que la France vient de perdre ». Quel plus grand hommage pour un syndicaliste que celui de l’ancienne patronne des patronnes !!

 

« François Chérèque, syndicaliste courageux » s’émeut l’éditorialiste du Figaro, Marc Landré. Il est vrai que trahir les salariés comme il l’a fait en 2003 en signant la réforme des retraites de Chirac, Raffarin et Fillon, vaut pour ces médias là beaucoup que d’être rentré en résistance à 15 ans, déporté un an à Mauthausen et mené à la victoire des millions de travailleurs en 1968 !!

 

Allez Georges, il y a encore bien des coups de pied au cul à distribuer pour 2017. Et des poings à lever !

 

Gilles Balbastre

Vu dans Nada info

 

Le Président Hollande aux obsèques de François Chérèque