AU TRAVAIL COMME DANS LA VIE, SEXISME ET VIOLENCE, ÇA SUFFIT !

Au travail, dans les transports, dans la vie, toutes les femmes ont déjà été témoins ou victimes de propos, comportements sexistes voir violents. Cela ne peut plus durer ! Agissons pour construire une société égalitaire, non violente et non sexiste !

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1 – REFUSONS LE « SEXISME AU QUOTIDIEN »

Volontaires ou plus souvent issus de stéréotypes et préjugés véhiculés par les hommes comme par les femmes, les propos sexistes ont pour conséquence d’entretenir la différenciation et la hiérarchie des sexes. Ils conduisent à nier le professionnalisme des femmes en les considérant d’abord comme des femmes avant de les traiter comme des collègues.

Quelques exemples :

  • Les commentaires sur le physique ou la tenue des femmes, qui n’ont rien à faire dans un cadre professionnel ; 
  • Les «blagues» graveleuses qui instaurent un climat pesant et malsain ;
  • Les femmes en responsabilité à qui on fait des remarques que l’on ne ferait pas à des hommes (« autoritaires », « hystériques », « pro-motion canapé »…).

LA CGT PROPOSE :

  • Exiger que le règlement intérieur de l’entreprise ou de l’administration définisse le sexisme et bannisse les comportements et propos sexistes, comme ceux racistes et homophobes. 
  • Mettre en place une formation des managers et personnels en-cadrants. 
  • Les images dégradantes, calendriers, fonds d’écran… qui font des femmes des objets sexuels doivent être bannies des lieux de travail.

2 – LUTTER CONTRE LES VIOLENCES

Chaque année, des milliers de femmes sont victimes de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle (comme une main aux fesses par exemple), ou encore de viol sur leur lieu de travail. L’employeur a l’obligation de garantir la santé et la sécurité des salarié-e-s, il est donc de sa responsabilité d’empêcher que des salarié-e-s en soient victimes sur leur lieu de travail. Les victimes ou témoins ne peuvent subir de représailles, les agresseurs doivent être sanctionnés.

25/11 : JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES

La CGT se bat avec la Confédération syndicale internationale, qui rassemble la majorité des syndicats du monde, pour obtenir une norme OIT contre les violences sexistes et sexuelles. Cette norme, à valeur contraignante, permettrait de protéger toutes les femmes du monde contre la violence



LA CGT PROPOSE :

  • Mise en place d’un lieu d’accueil et d’une procédure de signale-ment garantissant la confidentialité et la rapidité de réponse ; 
  • Pour les femmes victimes de violence de la part de personnes extérieures (clients, usagers, patients…) prise en charge des frais de justice par l’employeur qui doit se porter partie intervenante, changement immédiat de poste pour ne plus être en contact avec l’agresseur ;  Sanction des agresseurs ; 
  • Mise en place d’une éducation non sexiste et de campagnes contre les stéréotypes.

LES CHIFFRES :

AU TRAVAIL :

  • 5% des viols et 25% des agressions sexuelles ont lieu sur les lieux de travail ;
  • 1 femme sur 5 aurait été victime de harcèle-ment sexuel au cours de sa vie professionnelle ;
  • 80% des femmes salariées considèrent que dans le travail, les femmes sont régulière-ment confrontées à des attitudes ou comportements sexistes.

DANS LA VIE :

  • 1 femme meurt tous les 2 à 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint ;
  • Toutes les 7 minutes, 1 femme est violée en France.

3 – PROTÉGER LES VICTIMES

Commises sur le lieu de travail ou dans le cadre privé, les violences contre les femmes ont de graves conséquences physiques et psychiques et peuvent entraîner de l’absentéisme, des difficultés de concentration, des sautes d’humeur… Souvent, pour les femmes victimes, c’est la double peine : après les violences, la perte du boulot. Il est donc indispensable de les protéger pour garantir leur droit au travail.

LA CGT PROPOSE :

  • Protéger et accompagner les salariées victimes de violences conjugales ou de violences au travail : garantir le maintien dans l’emploi et la mise hors danger (mutation, changement de poste, réduction ou réorganisation du travail, possibilité de démissionner sans préavis ou de suspendre leur contrat de travail en bénéficiant d’allo-cations). Éviction du conjoint ou ex-conjoint violent s’il travaille sur le même lieu que la victime ; 
  • Faciliter l’accès au logement et à l’emploi pour les femmes victimes de violences ; 
  • Renforcer les lieux d’accueil dans les commissariats et la formation des personnels (police-justice et santé), renforcer les moyens des associations.

 

Non à la loi du silence!

Si vous êtes victimes ou témoins de violence sexiste – ne restez pas seule, parlez en : Au délégué-e du personnel, à un-e élu-e CHSCT ou à un-e militant-e CGT qui pourront vous aider ou vous accompagner ; Appelez le 3919 (appel gratuit et anonyme) ; À des associations spécialisées – voir la liste sur – stop-violences-femmes.gouv.fr

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La CGT publie un guide contre les violences sexistes et sexuelles

Malgré des avancées sur les droits des femmes, on observe des inégalités persistantes entre les femmes et les hommes au travail comme dans la vie.

Les violences contre les femmes sont au coeur de ces inégalités et des processus de domination. Elles prennent de multiples formes : psychologiques, verbales, économiques, physiques ou sexuelles.

Les violences sont sous-évaluées car celles-ci sont sous-déclarées.

Peu de femmes en effet portent plainte. C’est pourtant une réalité massive : une femme sur 10 en est victime chaque année, une sur 3 au cours de sa vie.

Au travail, dans les transports ou à la CGT, les femmes ont toutes des anecdotes personnelles sur le sexisme. Entre propos graveleux, attouchements dans les transports publics et meurtre, les degrés de gravité sont divers mais tous ces actes relèvent du même système de domination, d’emprise, de violence, et le passage d’un niveau à l’autre peut se faire graduellement, dans ce que l’on nomme un « continuum ».

C’est un phénomène social grave qui reste tabou et autour duquel il y a un enjeu sociétal.

Construire une société égalitaire suppose d’agir aussi bien contre les inégalités au travail que pour faire cesser les violences. Comme c’est indiqué dans ses statuts, la CGT lutte contre tout système de domination et contre toutes les discriminations.

Ce guide est un outil pour combattre les violences sexistes et sexuelles.

Guide « Combattre les violences sexistes et sexuelles »

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Discriminations au travail, des mesures s’imposent d’urgence !

Discriminations au travail, des mesures s’imposent d’urgence !


 

Déclaration CGT :

 

Deux études viennent confirmer la persistance voire l’aggravation des discriminations et du racisme en entreprise. Celle du défenseur des droits publiée lundi 19/09 dans laquelle 60% des répondant-es disent être souvent victimes de discrimination du fait de leurs origines et témoignent du déclassement dont ils et elles sont victimes. Et celle de France stratégie, qui chiffre le coût des discriminations de 3 à 14% du PIB. Cet écart entre les valeurs de la république et leur effectivité, cette impunité en matière de racisme et de discriminations, sont le terreau sur lequel prospère le terrorisme. Plutôt que de multiplier les déclarations et polémiques visant à diviser et hiérarchiser les français-es, les décideurs politiques feraient bien d’adopter des mesures très fortes pour mettre fin à ces discriminations qui sont une honte pour notre République. Depuis novembre 2014, le gouvernement a lancé, avec les acteurs sociaux et les associations une concertation sur les discriminations. La CGT, avec l’intersyndicale et les associations, a proposé une série de mesures concrètes qui restent à ce jour sans réponse. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et ne plus se contenter de la recommandation de « bonnes pratiques » et de l’incitation à des « comportements vertueux » sans décider de mesures contraignantes.

 

La CGT demande :

  • La mise en place d’un registre d’embauche, recensant les CV reçus et les recrutements effectués, avec le sexe, le nom, la date et lieu de naissance, le lieu de résidence et le niveau de qualification du candidat ;

  • La mise en place d’une notification des droits, remise obligatoirement lors de chaque entretien d’embauche, rappelant les questions que le recruteur n’a pas le droit de poser ainsi que les recours en cas de discrimination ; L

  • La mise en place d’un indicateur permettant de mesurer les écarts sur les carrières et d’adopter des mesures de prévention par la négociation ;

  • Une action de groupe, de façon à permettre à l’ensemble des victimes d’une même discrimination d’aller en justice, de gagner la réparation intégrale de leur préjudice et des condamnations dissuasives ;

  • Des sanctions pour les entreprises qui discriminent.

 

Le projet de loi égalité citoyenneté qui arrive en discussion au Sénat à la fin du mois de septembre est le support idéal pour intégrer ces mesures. Qu’elles soient sexistes, racistes ou syndicales…, les discriminations sont inacceptables et ne peuvent se contenter de mesures de communication ou de slogan.




SANTÉ AU TRAVAIL : Que pensent les salariés/ées de leur Travail ?

Que pensent les salariés/ées de leur Travail ?


 

 

Un travail apprécié sous certains aspects…
Plus de 8 salariés sur 10 considèrent que leur travail leur permet d’apprendre des choses. La même proportion de salariés considère que leur travail est varié.
Le collectif de travail est rapporté comme satisfaisant pour 8 salariés sur 10, qui estiment avoir des possibilités suffisantes d’entraide et de coopération.

Cependant, la pénibilité physique n’a pas disparu…
1 salarié sur 5 déclare avoir souvent des postures contraignantes et 1 salarié sur 6 déclare porter souvent des charges lourdes.

Les contraintes de temps sont souvent présentes
4 salariés sur 10 déclarent des difficultés liées au fait de devoir se dépêcher ou faire tout très vite. La même proportion de salariés déclare dépasser régulièrement ses horaires normaux. Enfin, plus d’un salarié sur 5 déclare régulièrement sauter ou écourter un repas ou ne pas prendre de pause.

Une prédominance de problèmes ostéo-articulaires
1 salarié sur 4 signale des douleurs au niveau de la colonne vertébrale
1 salarié sur 6 rapporte des douleurs des membres supérieurs (poignet, coude ou épaule) et 1 sur 10 des douleurs aux membres inférieurs.

Les problèmes d’anxiété et de troubles du sommeil ne sont pas négligeables
1 salarié sur 6 se plaint de troubles du sommeil, 1 sur 5 de fatigue ou de lassitude et également 1 sur 5 d’anxiété ou de nervosité. Les problèmes de santé sont plus fréquents chez les salariés exposés à plusieurs contraintes de travail (contraintes de temps, charge physique importante, …).




Stop à la répression syndicale !

Stop à la répression syndicale !

 


Ce matin, 6 camarades  ont été convoqués au commissariat Riquet, à Paris. 3 d’entre eux sont actuellement retenus en garde à vue.

Leur convocation fait suite à l’occupation pacifique du Medef, le 7 juin dernier, pendant le mouvement contre la loi Travail et pour les annexes 8 et 10 de l’accord UNEDIC assurance chômage.

Notre camarade Loïc Canicrot a, quant à lui, déjà été inculpé et son procès aura lieu le 8 décembre.

Aujourd’hui, une nouvelle fois, des militants  CGT pourraient se voir accusés de « dégradation et vols », sans aucun élément, sans preuve.

Ces camarades viennent allonger une liste déjà trop  longue de militants qui n’ont commis comme seul crime que la défense des droits et des intérêts des salariés.

Pour la CGT, il ne fait aucun doute que c’est un nouvel acte pour museler toute remise en cause des politiques néfastes en s’en prenant à nos militants et, à travers eux, à l’ensemble du monde du travail.

De tels agissements et procédures sont inacceptables. Être militant, ce n’est pas être délinquant.

 

Appel à rassemblement ce soir 18h00 devant le commissariat 5 rue RIQUET dans le 19ème

 

Montreuil, le 8 novembre 2016




SOUTIEN A NOTRE CAMARADE CONDAMNÉ NICOLAS JOUNIN NON À LA RÉPRESSION DU MOUVEMENT SOCIAL !

Le verdict est tombé : Nicolas Jounin, ancien enseignant en sociologie à l’Université Paris 8 et militant de la CGT, a été condamné jeudi 3 novembre à six mois de prison avec sursis avec inscription au casier judiciaire par le tribunal de Bobigny, qui l’a jugé coupable d’avoir frappé un policier au printemps dernier lors d’une manifestation contre la loi El Khomri. Nicolas a pourtant toujours nié les faits avec méthode.

Pour rappel, le 28 avril dernier, des syndicalistes s’étaient donné rendez-vous à Gennevilliers pour distribuer des tracts et inciter les travailleurs, ceux du port notamment, à rejoindre le mouvement contre la loi travail. Après un face-à-face avec des CRS, ils décident de prendre le métro pour se rendre Carrefour Pleyel à Saint Denis, et rejoindre ainsi une assemblée générale interprofessionnelle prévue à 10h à la Bourse du travail. Les faits reprochés à Nicolas se seraient déroulés à la sortie du métro.

Lors de l’audience du 6 octobre 2016, son avocat ne s’est pas privé de relever plusieurs contradictions dans les témoignages des policiers. Le policier supposé « victime » de Nicolas Jounin, un membre de la BAC, n’a pas souhaité se porter partie civile. Lors de son audition devant le tribunal, il fut même incapable d’identifier formellement Nicolas comme étant son agresseur présumé. C’est le commissaire chargé du dispositif répressif qui l’aurait identifié a posteriori sur la base d’une description opportune et hasardeuse (calvitie signalée sur le PV alors que Nicolas portait un bonnet ce jour là, coup porté au visage mentionné sur ce même PV alors même que le policier concerné ne l’avait pas signalé lors de son examen médical).

Cette inversion accusatoire est d’autant plus obscène que notre camarade a été frappé à terre à la tête et à la hanche. Comble du ridicule, il lui a été même reproché de s’être équipé d’ampoules de sérum physiologique en prévision des gaz lacrymogènes…

Ce verdict politique et outrancier est une véritable provocation et constitue une grave atteinte au droit de manifester. C’est une nouvelle récidive de la politique de criminalisation de l’activité syndicale engagée par ce gouvernement. Comment avoir confiance en cette justice expéditive, alors même qu’un simple témoignage de policier, fût-il truffé de contradictions, vaut plus que celui d’un simple citoyen engagé qui souhaite faire entendre son désaccord avec les orientations et la politique menée par le gouvernement ? Durant tout le mouvement contre la loi travail, les violences policières, les interdictions de manifester, les cortèges encagés et les interpellations de militant-e-s (dont plusieurs camarades de la CGT de Saint-Denis) se sont multipliés.

De nombreux militants et manifestants ont fait l’objet de poursuites judiciaires. Le but : nous intimider et nous dissuader de protester contre la régression inédite que représente la loi Travail. La CGT refuse cette escalade répressive du mouvement social et l’instauration de l’état d’urgence sans fin qui rend possible cette atteinte aux libertés syndicales et citoyennes.

Ces tentatives d’intimidation ne fonctionneront pas. Nous continuerons à combattre la politique d’austérité du gouvernement, la loi travail et sa logique destructrice du code du travail, et le RIFSEEP conséquence directe de cette logique dans notre secteur.

Plus que jamais, nous devons rester soudé-e-s et solidaires face à un gouvernement répressif qui n’a conservé de l’héritage de la gauche que le pire.

La CGT exige l’arrêt de toutes les poursuites judiciaires et la levée de toutes les condamnations.

Paris, le mardi 8 novembre 2016,

Syndicat CGT FERC Sup de l’université Paris 8

Union nationale CGT FERC sup

FERC CGT

UD CGT 93