BUDGET 2017 : Un discours de campagne et un déni de réalité

logo conféBUDGET 2017 : Un discours de campagne et un déni de réalité

 

 

 

 

Le budget 2017, tel qu’il est présenté par le gouvernement ressemble à un véritable produit pour la campagne présidentielle, sans doute en faveur de l’actuel président de la République.
Cette présentation vise à démontrer que les promesses du candidat Hollande sont réalisées. La France respecte ses engagements européens ; l’emploi redémarre, la situation des ménages à faible revenu s’améliore, etc.
Il n’empêche que sur le fond, le discours du gouvernement demeure fidèle à l’économie de l’offre et aux analyses libérales, notamment en ce qui concerne le respect des normes définies dans une logique purement financière et libérale. Et cela, alors même que la gravité de la situation économique et la poursuite des tendances déflationnistes dans le monde conduit à une remise en cause des dogmes libéraux par les libéraux eux-mêmes, comme le montre par exemple la déclaration du G 20 sur la nécessité des investissements publics (alors que jusqu’ici le discours dominant était la nécessité de réduction des dépenses publiques), ou encore la nécessité de rompre avec l’objectif d’un taux d’inflation inférieur à 2 % proposée par de nombreux travaux, y compris ceux réalisés dans le cadre de la Banque centrale américaine.
La présentation considère l’Allemagne comme référence, l’exemple à suivre.

Par sa présentation, le gouvernement réaffirme son attachement au langage et aux souhaits patronaux.

La présentation reprend le fameux théorème de Schmidt : les profits d’aujourd’hui font les investissements de demain et les emplois d’après-demain. Le raisonnement du gouvernement est donc le suivant, en trois actes : le taux de marge des entreprises a augmenté et atteint son niveau historique ; les entreprises investissent et créent des emplois.
Viennent ensuite des affirmations quant à la réduction des inégalités en trois actes. Le gouvernement annonce une certaine hausse des dépenses, dont une grande partie en faveur des entreprises, la des dépenses en faveur des collectivités étant nettement en-deçà des baisses des années précédentes
Enfin, le budget est bâti sur une hypothèse de croissance du PIB à 1,5 %, prévision jugée trop optimiste par la plupart des économistes.

Montreuil, le 22 septembre 2016.

 

Lire l’analyse détaillée de la CGT   08-budget-2017