LE PRESIDENT STALTER EST TRÈS EN PHASE AVEC LE GOUVERNEMENT…

LE PRESIDENT STALTER EST TRÈS EN PHASE AVEC LE GOUVERNEMENT…


 

Dans le dernier numéro de la lettre de l’APCMA, le Président STALTER nous fait part de son souhait d’être identifié comme interlocuteur privilégié du gouvernement.

 

Voici son communiqué :

 

Pour une collaboration accrue avec le gouvernement 

Lors d’un entretien avec Bruno Le Maire mardi 19 septembre, j’ai pu rappeler au ministre le risque de frein à la reprise économique, causé par un manque de personnel qualifié dans les entreprises artisanales. Or, dans l’intérêt collectif du pays, le développement des entreprises artisanales, doit être une priorité.

Aussi, j’ai rappelé combien l’orientation et la revalorisation de l’apprentissage dans la conscience collective sont des éléments clés pour que la croissance du pays soit réelle et bénéfique à tous.

A ce titre, le gouvernement a identifié le réseau des CMA comme interlocuteur direct pour permettre une pleine relance de l’économie.

Bernard Stalter, président de l’APCMA

 

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Président STALTER occupe le terrain. Certes, la manière change de la mandature passée. Le paternalisme a pris le pas sur la brutalité technocratique et cynique. Là ou auparavant les représentants des salariés se heurtaient à un monolithe ironique et glacé, ils ont droit aujourd’hui à un grand sourire, une tape amicale et consolante dans le dos, tout en s’entendant dire :

« Sachez que…si seulement je pouvais vous faire plaisir ! Vous faites partie de la grande famille de l’Artisanat et si nous vous demandons des sacrifices, c’est pour votre bien !  Aidez nous ! »

Mais au bout du compte, le résultat est le même : l’abandon des forces vives des CMA, de leurs agents.

Voilà que le Président STALTER s’inquiète du manque de personnel qualifié dans les entreprises artisanales. Il demande des moyens à l’état. Il parle de revalorisation de l’apprentissage…

Comme si cet apprentissage, cette formation des futurs artisans, de leurs salariés, de leurs apprentis, ne dépendaient pas de la qualité et des conditions de travail des agents de CMA (professeurs, formateurs ou administratifs), mais d’une quelconque mesure gouvernementale.

 

De quels moyens parlez-vous donc Monsieur STALTER ?

 

Ces forces vives, ces hommes et ces femmes qui font vivre les CMA et qui se dévouent pour l’Artisanat, sont les premiers à être négligés.

 

Mettez donc vos actes en conformité avec vos paroles et donnez aux agents de CMA les moyens de travailler correctement sans vous cacher derrière l’Etat, sans avoir recours au prétexte des coupes budgétaires pour refuser (depuis bientôt 8 ANS) la revalorisation des salaires !

 

UN PEU DE COURAGE ET DE COHERENCE MONSIEUR LE PRESIDENT !




CMA66 – une grève qui donne des résultats !

C’est plus de 80 % des agents de la Chambre de Métiers des Pyrénées-Orientales qui ont cessé le travail ce jeudi 8 décembre 2016.

 


 

 

Une mobilisation sans précédent dans cet établissement qui connait des difficultés depuis de nombreux mois.

Ce qui a fait déborder le vase de la colère des agents, c’est la menace du non paiement de leur salaire de décembre dont nous parlions dans un article précédent.

 

À lire également : la CMA66 en danger.

 

Depuis deux jours déjà, les salariés de l’établissement portaient ostensiblement travail un gilet fluo avec souvent la mention AGENT EN COLÈRE :

 

 

 

Sur le pied de guerre dès 7 heures du matin, les agents de la CMA66 ont bloqué les grilles de l’entrée de l’établissement, organisé un barrage filtrant sur le rond point d’arrivée à l’IRFMA, distribué des tracts et accueilli les arrivants en leur expliquant la situation.

Après avoir mis en place des banderoles et un piquet de grève, les agents se sont réunis en Assemblée Générale au cours de laquelle ils ont rédigé une résolution en plusieurs points qui à été approuvée à l’unanimité.

les éléments essentiels de cette résolution portaient sur les points suivants :

  • Des garanties sur le versement des salaires et de la prime de décembre
  • La renégociation sans pressions d’un accord local
  • un suivi régulier de la trésorerie de la CMA
  • l’organisation d’une table ronde avec les principaux partenaires de la CMA, les élus de la chambre et les représentants du personnel.

Beaucoup de messages et de manifestations de soutien et de solidarité ont été adressés aux agents en lutte. ici un dessin de notre ami et camarade Pascal RAPIN

Tout au long de cette journée d’action, les agents ont été actifs, ils ont rencontré des responsables et des élus. Une délégation composée de membres de l’intersyndicale CGT/UNSA a été reçue par un membre du cabinet de Mme Carole DELGA Présidente de la région Occitanie, puis par Monsieur jacques CRESTA député, Conseiller Régional et enfin par le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.

Ces entrevues ont permis de lever les doutes sur l’ingérence des collectivités et de la tutelle dans le dialogue social. Les représentants du personnel ont été été rassurés et assurés de l’appui des partenaires de la CMA.

Reste à obtenir un rdv avec la CRMA Ocitanie et en particulier avec Monsieur CRABIER qui joue un vilain jeu dans cette histoire, poussant la CMA66 à plus de casse sociale.

On le sait, Monsieur CRABIER a maintes fois manifesté son mépris des salariés et son souhait de voir disparaitre tous les accords locaux des établissement de sa région.

 

Dessin Pascal RAPIN

À 11 heures, après un point de presse, les représentants des agents ont été reçus par le Président de la CMA66 Monsieur Robert BASSOLS et quelques membres de son bureau.

La rencontre, en dehors de la sortie théâtrale et ridicule de deux élus un peu trop excités, s’est bien déroulée, avec l’appui sonore et le soutien d’une soixantaine d’agents massés dans le hall et les couloirs et qui scandaient « nos salaires ! nos salaires ! ».

Au cours de la réunion, le Président BASSOLS rassurait en partie les agents, en garantissant le versement du mois de décembre aux agents et la possibilité de trouver l’argent manquant pour verser les 13eme mois un peu plus tard.

 

 

 

Après avoir l’annonce des résultats de l’entrevue, les salariés de la CMA réunis en AG ont décidé de lever le mouvement de grève mais de rester en alerte.

Ils ont notamment décidé de conserver leur gilet fluo au travail et d’adopter le slogan suivant qui sera affiché dans l’établissement :

 

TANT QU’ON EST PAS PAYÉS

ON GARDE NOS GILETS !

A la fin de cette journée de grève, le sentiment de la grande majorité des agents est la fierté, fierté d’avoir étés mobilisés, mais aussi  la satisfaction de s’être levés, unis, solidaires et déterminés, pour défendre leurs droits. Heureux également d’avoir échangé entre eux, d’avoir partagé des moments de fraternité et de solidarité.

 

Moralité : oui, la grève c’est utile !!

 

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SOUTIEN AUX SALARIÉS GRÉVISTES D’ITÉLÉ

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Parce qu’une information libre, indépendante, intègre et de qualité est un gage de démocratie, parce qu’il n’y a pas de libertés sans une presse indépendante, nous soutenons les salariés grévistes d’Itélé.

Nous publions ici le texte de leur page de soutien, que par ailleurs vous trouverez ici

 


 

 

 

itélé en grève

 

 

#JESOUTIENSITELE

 

 

RASSEMBLEMENT VENDREDI DEVANT ITÉLÉ

Rassemblement du 4 novembre

COMMUNIQUÉ DES SALARIÉS D’ITELE DU 2 NOVEMBRE 2016

Mercredi, la direction de iTELE a décidé de ne pas diffuser d’émissions spéciales prévues avant et après le débat de la Primaire de la Droite et du Centre.

La semaine dernière, les salariés s’étaient engagés, compte tenu de l’importance de cet exercice démocratique, à « lui donner tout l’écho nécessaire », d’en assurer le « décryptage » et la diffusion.

La rédaction en grève s’était organisée depuis le début de la semaine pour tenir cet engagement. Elle déplore la décision de la direction et reste mobilisée si celle-ci devait changer d’avis.

Les salariés d’iTELE renouvellent leur volonté de dialogue avec la direction pour trouver une issue à la crise.

POURQUOI ITÉLÉ FAIT GRÈVE ?

La rédaction de iTélé est en grève depuis le lundi 17 octobre, la plus longue de son histoire. Si l’arrivée de Jean-Marc Morandini à l’antenne est l’étincelle qui a fait démarrer le mouvement, la rédaction proteste surtout pour assurer à la chaîne d’information en continu son indépendance et des conditions de travail dignes. Ainsi, cinq revendications sont adressées à la direction à ce jour.

NOS REVENDICATIONS

La signature immédiate d’une charte éthique.

La nomination d’un directeur de la rédaction distinct du directeur général d’iTELE dans les semaines qui viennent.

La mise en retrait de l’antenne de Jean-Marc Morandini.

La définition d’un projet stratégique et éditorial clair et précis.

La mise en place d’une médiation par le ministère de la Culture.

COMMENT NOUS SOUTENIR ?

En vous affichant sur les réseaux sociaux avec le hashtag #jesoutiensitele ».

Pour nous aider à tenir financièrement, une cagnotte a été ouverte.




La baisse artificielle du chômage et la montée réelle de la précarité

Globalement, le nombre de chômeurs, toutes catégories confondues A+B+C, augmente de + 0,8% sur trois mois et 0,9 % sur un an. Le total des catégories B + C est en augmentation constante (+ 1,4 % sur un mois, 4,2 % sur trois mois et + 6,1 % sur un an) pour atteindre presque 2 millions de personnes. Donc, c’est bien le travail précaire qui augmente et non le chômage qui baisse.

Certes, la catégorie A est à nouveau en baisse de 1,9 % sur un mois et 1 % sur trois mois mais c’est l’arbre qui cache la forêt. Ainsi, les chômeurs de plus de 50 ans sont toujours au plus mal : plus 0,8 %sur trois mois et plus 2,4 %sur un an. L’effet du report de l’âge du départ en retraite continue de peser sur les chômeurs de plus de 60 ans dont beaucoup connaissent des fins de droits au chômage bien avant le départ en retraite.

Le plan 500 000 formations supplémentaires fait son effet : on constate l’augmentation du nombre de chômeurs en catégorie D de 6,8% sur trois mois ! Ces chômeurs qui passent en catégorie D ne sont pas sortis du chômage mais sont simplement des chiffres qui servent de référence.

Selon Pôle emploi, le nombre de reprises d’emploi au cours du 2ème trimestre 2016 est en hausse de 3,6 % par rapport au 2ème trimestre 2015. Cette hausse est à mettre au crédit du travail saisonnier qui prend de plus en plus de place dans les embauches utilisées par le patronat. Par ailleurs, cette hausse est inégale en fonction des âges puisque, pour les moins de 25 ans, il s’agit d’une baisse de 0,9 %. Cette évolution confirme la tendance ascendante de l’utilisation des contrats saisonniers par les travailleurs de plus de 50 ans et les retraités. Leur exclusion du monde du travail pour les uns et leurs faibles moyens de subsistance pour les autres font que ce phénomène s’amplifiera encore dans la période à venir.

Les contrats courts sont toujours de mise, l’activité réduite touche 34,4 % des inscrits dans les catégories A.B.C., c’est ainsi que les contrats intérimaires augmentent de 5,3% en un an. Le recours aux contrats à durée déterminée s’intensifie.

La nécessité de mettre en place une sur-cotisation sur les contrats courts est de plus en plus d’actualité. Les négociations sur l’assurance chômage doivent reprendre au plus vite, sur cette base, à l’opposé de ce que propose le Medef.

Montreuil, le 25 octobre 2016

L’article sur cgt.fr




DIFFICULTÉS DE LA CMA66, ENTRE BOULES PUANTES ELECTORALES ET CONFUSION ENTRETENUE

ELECTIONS À LA CMA66, ENTRE BOULES PUANTES ET CONFUSION ENTRETENUE


 

 

La Chambre de Métiers des P.O. connait des difficultés financières depuis quelques années. Le cumul de ces déficits a été estimé au mois de juillet dernier à environ 600 000 euros.

 

La raison de ces difficultés est multifactorielle :

  • Baisse des effectifs des apprentis dans certaines sections
  • Impact sur l’activité et les recettes du statut d’autoentrepreneur
  • Baisse imposée par l’état du montant de la taxe additionnelle pour le fonctionnement des CMA
  • Baisse récurrente de la dotation d’état pour actions économiques
  • Les délais de paiement des actions FSE (Fonds Social Européen) qui sont de 2 à 3 ans.

À la rentrée 2014, le CFA de la CMA66 aménageait dans de nouveaux locaux, plus grands, plus modernes, plus fonctionnels, rejoint en 2016 par les autres services de la Chambre.

Cette opération d’investissement ambitieuse nécessitait la vente des immeubles abritant anciennement le siège et le CFA, ainsi que la vente d’un terrain sur le nouveau site. Cette vente n’est pas totalement finalisée, ce qui aggrave encore un peu plus la situation financière. D’autre part, des dépassements de budget, liés à des erreurs d’estimation du mandataire imposé par la région Languedoc-Roussillon, et la mise aux normes sismiques des bâtiments (oubliée lors de l’estimation initiale par les architectes) alourdissaient un peu plus le budget de l’opération.

L’ensemble de ces évènements ont conduit aux difficultés de l’établissement.

Au moment de la publication de ces difficultés, un groupe de travail pour réfléchir aux solutions à apporter était mis en place dans le cadre de la Commission Paritaire Locale. Le dialogue social fonctionnait.

Un certain nombre de propositions ont été faites pour réduire le déficit sans casse sociale.

Dans le même temps, Serge Crabier, Président de la CRMA Occitanie Pyrénées-Méditerranée, mettait la pression pour obtenir un plan social plus violent, avec le conditionnement d’un appui de la CRMA à la dénonciation de notre accord local et au licenciement de 13 agents.

Une ingérence et un chantage inacceptable et intolérable pour les représentants élus du personnel.

Ces difficultés interviennent au moment où deux listes en présence pour la direction de la CMA66 (la CGPME face à l’UPA sortante) se livrent une guerre sans merci.

C’est dans ce contexte que sort dans la presse locale (l’INDEPENDANT) un article orienté et parcellaire sur la situation de l’établissement, un samedi à 4 jours de la fin du scrutin.

Voir l’article en PDF

Autant dire une boule puante électorale tout à fait opportune pour la liste CGPME.

L’article présente la situation comme catastrophique, l’établissement au bord de la cessation de paiement. Les chiffres présentés sont parcellaires et orientés, puisque par exemple « l’enquête » évoque le passif de la CMA, sans évoquer les actifs, entretenant la confusion. Et en effet tout le monde lit : « la chambre de métiers a un trou de 3,5 millions d’euros ».

Il n’en est rien.

D’autre part, l’article laisse entendre que les agents auraient « un accord local très avantageux ». Sous-entendu, les agents sont responsables de la situation.

Bien évidemment, chez les agents c’est la consternation, l’indignation et surtout la peur : nos salaires ne seront pas payés ??

Pour le grand public, c’est sûr, la CMA des PO est finie, foutue et va mettre la clé sous la porte.

Les tenants de la liste CGPME se frottent les mains, cette « enquête » est du pain béni, un tapis rouge déroulé pour l’élection à la tête de la CMA des PO.

On aurait voulu semer le trouble au moment des élections, on ne s’y serait pas pris autrement. En fait d’enquête, nous avons là une collection d’infos gracieusement remises par des gens « bien intentionnés », obsolètes, partielles, orientées. En fait de journalisme d’investigation, on est plutôt dans le registre du pseudo scoop velléitaire. n’est pas Denis Robert* qui veut…

Dès le lundi suivant, à leur demande, les représentants du personnel, composés d’une forte délégation de la CGT, sont reçus par la journaliste auteur de l’article pour rectifier un certain nombre de faussetés.

Lors de cette interview, les élus affirment :

  • Qu’ils ne sont nullement concernés par la guerre électorale qui se livre sur leur dos
  • Que les chiffres annoncés sont contestables et parcellaires
  • Que la situation de la CMA n’est pas si catastrophique
  • Que la concertation existe à l’intérieur de l’établissement dans le dialogue social responsable et sérieux, dans le cadre d’un groupe de travail issu de la CPL
  • Qu’ils ont des propositions d’action de redressement, notamment liés à l’augmentation de l’activité
  • Qu’ils s’opposeront à toute casse sociale
  • Qu’ils condamnent l’ingérence de la CRMA à travers le président Crabier
  • Qu’ils déplorent l’absence de toute concertation avec les interlocuteurs AUTRES que la CMA66 à savoir, la tutelle, la CRMA, la région Occitanie Pyrénées–Méditerranée

Le lendemain, mercredi 12 octobre, un encadré est publié dans le journal l’indépendant, reprenant en partie les éléments donnés par les élus de la CPL, mais laissant entendre qu’il n’y aurait pas de dialogue social dans l’établissement.

Voir l’article ici en PDF : Voir l’article ici en PDF

C’est pour le moins une interprétation de leur propos (la journaliste est bien sur libre de retranscrire l’entretien comme elle l’entend)

Les salariés de la CMA66 se feront entendre dans les jours qui viennent dans d’autres médias locaux pour réaffirmer deux points essentiels :

  • A ce jour, le dialogue social fonctionne au sein de la CMA, sans que les agents aient la moindre garantie que ce dialogue continue après le résultat des urnes du 19 Octobre.
  • En tout état de cause, ils seront mobilisés et vigilants et n’accepteront JAMAIS d’être les victimes d’une situation dont ils ne sont nullement responsables.

Perpignan, le 12 octobre 2016

Un petit reportage avec une interview en rapport :


JT Local 19-20 – Pays Catalan

 

 

*Denis ROBERT : journaliste et écrivain français. Spécialiste du journalisme d’investigation, auteur de l’enquête dénonçant le fonctionnement de la chambre de compensation financière Clearstream

 

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ET LA CGT CRÉA L’AFPA…

Philippe Martinez ouvrira le colloque « les 70 ans de l’AFPA, la CGT et la Formation Professionnelle », le 17 novembre prochain, à Montreuil.


Ce sera l’occasion de démontrer (il semblerait que ce soit nécessaire) qu’à toutes les époques, la CGT a su faire des propositions modernes pour répondre aux besoins de la société. Pour preuve le 9 novembre 1946, Ambroise Croizat, réunissait par un Décret dans une même structure publique les centres de formation professionnelle, préfiguration de l’actuelle AFPA.

 

 

Ambroise CROIZAT

Ambroise CROIZAT

Ce colloque se déroulera à un moment crucial pour l’AFPA. Sous forme associative depuis sa création, elle est en cours de transformation en EPIC1 . Une information consultation des IRP2 est en cours, la secrétaire d’État Clotilde Valter loue l’utilité publique de l’AFPA, mais la FFP3 est à l’affut d’une distorsion de concurrence pour « saisir Bruxelles » !

Deux visions du monde s’affrontent : la nôtre, celle de la CGT, qui rap-pelle que le service public n’est pas une marchandise mais la réponse à un besoin social, et l’autre, capitaliste, qui prêche que tout est bon pour engranger les profits et qui ne reconnaît que la demande solvable.

Inscrivez-vous nombreux, pour cette journée du 17 NOVEMBRE 2016, auprès de : cgtafpa@yahoo.fr

Un débat qui promet d’être animé lors de ce colloque4 en deux temps. Le matin, un rappel historique per-mettra de mesurer combien la CGT a toujours été capable de revendiquer et de proposer des solutions innovantes pour le monde du travail. C’est ce qui en fait sa modernité quelle que soit l’époque.

C’est après-guerre, au moment de la reconstruction, qu’Ambroise Croizat, Ministre du Travail, se dote d’un outil de formation accélérée des adultes pour faire face à la pénurie de main d’œuvre qualifiée. 30 ans plus tard, l’AFPA5 se chargera de la reconversion des salariés vic-times des « mutations économiques » (sidérurgie, …) et du chômage de masse. Redonner une qualification à un travailleur, c’est aussi lui redonner de la dignité.

A l’heure du désengagement des pouvoirs publics d’une réelle politique de formation professionnelle, le risque de la banalisation et de la marchandisation de l’AFPA a bien été évalué par la CGT.

Que ce soit au travers du syndicat national des salariés de l’AFPA en lutte depuis 20046 ou des « administrateurs » confédéraux à la gouvernance, la CGT a contribué à ce que l’AFPA soit toujours là, malgré toutes les attaques qu’elle a subies et subit encore. Les nombreux anciens responsables CGT seront là pour en témoigner mais aussi pour confronter leurs expériences au contexte actuel.

D’anciens stagiaires et le Président de leur association attesteront de l’incidence qu’a eue une formation à l’AFPA dans leur trajectoire professionnelle. L’après-midi, des « personnalités » du monde de la formation professionnelle seront également pré-sentes pour tracer des perspectives d’une AFPA qui répondrait aux enjeux de l’époque : quel service public de formation des adultes ? Catherine Perret et Christian Filliot, respectivement mandatée CGT au Conseil d’Orientation et Secrétaire Général du SN CGT AFPA, animeront un débat sur le futur de l’AFPA. Le Président de l’AFPA et la secrétaire d’État sont invités à y participer pour évoquer les enjeux de société mitoyens de la formation des adultes, tout au long de la vie.

Les questions sont nombreuses telles que l’insertion professionnelle, l’inclusion sociale, l’évolution des certifications, la VAE, l’introduction du numérique en formation, … et seront au cœur des débats avec une CGT toujours porteuse de pro-positions modernes, comme depuis 70 ans !

1 Etablissement Public Industriel et Commercial
2 Institutions Représentatives du Personnel
3 Fédération de la Formation Professionnelle (MEDEF) qui regroupe les Organismes de Formation privés.
4 Cf. Le LIEN N°186
5 Dénommée ainsi depuis 1966
6 Date de la décentralisation

 

Pour télécharger le numéro du LIEN de septembre 2016 : lien-188