Adieu Alain, on t’aimait bien !

La sentence est tombée !

M ALAIN GRISET, ancien ministre délégué au PME et surtout ex président de l’APCM, Cma France et des chambres départementales et régionales Nord, Nord Pas de calais puis Hauts de France (et bien d’autres postes…) a été condamné en deuxième instance.
Lui qui vantait aux artisans et patrons de TPE sa simplicité, le fait d’etre comme eux et de s’être fait tout seul en venant du bas de l’echelle s’est fait rattraper par son ambition

 

Il est loin le temps où M Griset conduisait un taxi
Merci Alain, sans ce poste au ministère et la déclaration de patrimoine s’y afférant cette affaire serait passée sous silence. Pour rappel : Il avait été condamné une première fois à six mois de prison avec sursis fin 2021 pour déclaration incomplète à la haute autorité pour la transparence de la vie publique

https://www.snca-cgt.fr/alain-griset-ni-exact-ni-sincere/

En intégrant des sphères de plus en hautes, des postes à responsabilité, cet ambitieux aux dents longues s’est-il laisser griser ?
En tout cas le constat est sans appel : abus de confiance, faux et usage de faux pour quel résultat :
5000 euros d’amende
Un an de sursis et … 3 ans d’inéligibilité

Mr le (sinistre) ministre : Bravo à lui, Beau package !
La procureure avait proposé un an avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 80 000 € d’amende.
Comme quoi de 80.000 à 5000 la justice est parfois bien indulgente avec les puissants.
L’ex ministre va faire tout de même appel. 

La question des dommages-intérêts dus à la Cnams est renvoyé à une audience le 4 janvier, le montant exact du préjudice restant inconnu à ce stade.

L’affaire :

Un placement sur son PEA personnel (plan épargne en action ) de 130 000 € appartenant à la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services du Nord (CNAMS 59) qu’il présidait (également…).
Alain GRISET a assuré avoir agi dans l’intérêt de cette organisation, où les procédures pouvaient manquer de « formalisme ».
En plus des 130 000 euros initiaux, M Griset a rendu à la Cnams (après sa prise de poste au ministère) environ 19 000 euros ( correspondant à la plus-value réalisée). Sa nomination à une haute fonction n’est peut-être pas étrangère à la décision de rendre les fonds
Mais selon Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, la plus-value dépasserait 41 000 euros…
Ou sont les 22000 euros ? les membres du conseil d’administration de la CNAMS ont affirmé au tribunal ne pas avoir eu connaissance de cette opération.

M Griset a rétorqué avoir pris sa décision seul mais avoir averti verbalement ce conseil. Une telle décision ne peut-elle pas être remise en cause dès la prise de connaissance de l’information ? Combien d’autres organismes gérait il tout seul sans avis des membres de bureau, CA ou autres comités exécutifs ? Selon l’avis du procureur :

« ce mode de fonctionnement sans contre-pouvoirs lui a permis de se comporter en propriétaire de cette somme à travers ce placement à hauts risques effectué pour réaliser des profits personnels. »

Cumul des postes cumul des genres…. Le trop plein de postes a dû jouer sur le fait qu’il ne savait plus faire la différence entre le personnel, le professionnel et ses postes à foison. Ce placement était selon ses mots « pour le bien de cette confédération » qu’il a créé il y a une trentaine d’années, « avec zéro centime et zéro franc ». En bon père de famille !

Maladresse ? Tricherie ? Vol ? A vous de juger mais la probité attendue d’un représentant (des artisans) est mise à mal

Sans ce poste au ministère et la déclaration de patrimoine s’y afférant cette affaire serait restée inconnue. Quelle consécration Alain, tu es devenu le seul ministre en exercice à etre condamné par un tribunal correctionnel. A jamais le 1ER !

A trop s’approcher du soleil, on se brule les ailes…
Bonne retraite tout de même, bien supérieure à celle de la plupart des gérants retraités de TPE
Le mot de la fin est pour son avocat : « Cela fait quarante ans qu’il fait du bénévolat pour des PME. Je ne crois pas qu’il y ait un seul artisan dans le Nord qui viendrait expliquer que M. Griset est quelqu’un de mû par la cupidité »

Ah bon ? Vous voulez des noms ?

 

L’article de La Croix

 

 




ALAIN GRISET, « ni exact, ni sincère »

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a indiqué ce mardi avoir saisi la justice du dossier du ministre délégué aux PME Alain Griset, pour « omission substantielle » d’une part de son patrimoine et soupçon d’ »abus de confiance ».

 

 


C’est donc deux enquêtes qui sont ouvertes à Paris et Lille, sur les comptes bancaires de celui qui fut le président de CMA France.

« Les déclarations de situation patrimoniale et d’intérêts de Monsieur Griset » ne sont « ni exactes, ni sincères », selon la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture de deux enquêtes.

 

Alain GRISET, que les agents des CMA connaissent bien pour avoir été l’artisan de leur malheur en gelant la valeur du point de leur indice, voici 10 ans est rattrapé par les affaires. On entend d’ici le concert de casseroles qui s’annonce, et si Monsieur Griset ne reste pas ministre (on peut douter de son départ, tant la Macronie s’accommode facilement des mises en examen) qu’après avoir été taxi, il pourra se reconvertir dans la quincaillerie et les arts ménagers.

Certes la somme semble,  modeste, et tout cela sera bientôt réparé. Sans doute.

Certes. Mais il y a le principe, l’exemplarité, le passé et le contexte.

Contexte et passé car si ce personnage haut en couleurs (brillant par ailleurs, tant il maîtrisait les dossiers) se distingue aujourd’hui par sa capacité à escamoter à la haute autorité pour la transparence de la vie politique,  une partie de son patrimoine , il s’est aussi illustré par la rigueur qu’il imposait…aux autres. Et voilà aussi pour le principe et l’exemplarité.

Gageons que sa défense sera, comme tous les mis en cause autour du Président Macron : 1) j’assume, 2) c’est un oubli, 3) je vais rectifier, 4) j’étais de bonne foi.

Arrivé dans la cour des grands, Alain Griset s’est vite adapté mœurs du personnel politique d’aujourd’hui. Certains hauts fonctionnaires, certains ministres parfois, semblent frappés d’une curieuse maladie, (pas virale celle-ci) dont le principal symptôme est la perte de mémoire. Sélective tout de même, puisqu’elle ne touche que le souvenir du patrimoine de ceux qui en sont affectés. A moins que, étant scandaleusement riches, ils considèrent certains biens comme quantité négligeable. Des biens que le commun des mortels ne verra dans doute jamais dans une vie. Et cela, c’est peut-être encore plus détestable et inquiétant qu’une hypothétique amnésie sélective.

Or donc, voici ce grand commis de l’état, ce serviteur inaltérable de l’artisanat, arrivé au plus haut de ce que l’on peut rêver dans une carrière, trébuche sur la dernière marche du panthéon politique pour une toute bête question de petite monnaie. Comme un vulgaire gamin qui se serait fait prendre la main dans le pot de confiture. Quel dommage !

Et que va-t-il se passer maintenant pour notre ministre ? Rien dans doute.

Si vous ne nous aviez pas imposé une austérité inutile Monsieur Griset, si vous ne nous aviez pas montré le visage d’un homme qui refuse de s’appliquer à lui-même les exigences qu’il impose à ceux qu’il considère comme étant au-dessous de lui, nous aurions pu comprendre.

Mais en plus de ce petit faux pas, vous nous avez montré tout le mépris que vous aviez du dialogue social et des instances en refusant dernièrement de signer la parution au JO d’un article, pourtant négocié officiellement dans nos commissions paritaires nationales, parce qu’il vous déplaisait. Piétinant ainsi négligemment le dialogue social, vous moquant totalement des présidents de CMA élus, vos ex collègues, et, mais cela c’était habituel pour vous, des représentants élus des agents.

Fort heureusement vous vous êtes faut taper sur les doigts et vous avez fini par rentrer dans le rang.

Voilà pourquoi nous ne nous réjouirons pas des embarras de notre ministre de tutelle.

De là à ne pas en sourire un peu….

 

Alain Griset, ministre délégué aux PME visé par deux enquêtes judiciaires