CMAR-PACA – Quelle place pour les salariés ?

CMAR-PACA

Quelle place pour les salariés ?

Le statut aux oubliettes, les salariés avec.

 


 

 

Lundi 13 mars 2017, au 117 Avenue du Prado à Marseille, les salariés de la DT 13 manifestent devant la nouvelle agence de la CMAR PACA, une inauguration sous le signe du ras-le-bol.

Avec une bonne humeur qui leur est coutumière, les manifestants ont accueilli les invités de la CMAR en leur distribuant un tract d’information afin que les élus locaux, les artisans et les partenaires de la CMAR présents à cette inauguration, prennent conscience que cette nouvelle agence à la peinture encore fraîche dissimule mal la déception et le ras-le-bol des salariés.

Le constat est malheureusement évident, la CMAR a décidé d’investir dans les murs et les meubles en laissant les salariés à leurs petits soucis du quotidien.

Les rémunérations sont bloquées, les acquis sociaux sont rabotés et d’autres supprimés purement et simplement… des réunions informelles avec les représentants du personnel sont mises en place pour leurrer les agents en faisant miroiter des compensations pour certains, alors que les autres seraient arbitrairement exclus de ces avantages .

Plus rien n’est finalement important, les comptes de la CMAR ne sont pas publiés, les bilans sociaux ne sont plus remis aux représentants du personnel, l’agent n’est pas reconnu dans ses missions, lui et ses petits collègues peuvent manifester si ça les amuse.

Il n’y a rien d’amusant à voir que le champagne et les petits fours de qualité sont servis à profusion aux invités de la CMAR, pendant que les salariés de l’institution sont obligés de distribuer des tracts aux artisans qu’ils servent au quotidien.

Cette manifestation espérons-le, aura permis à la Direction et à Monsieur GALVEZ, le Président de la CMAR nouvellement élu de prendre toute la mesure de nos attentes légitimes et que de vraies propositions verront rapidement le jour.

La CGT et les représentants des salariés qui accompagnent ce mouvement seront attentifs aux propositions des élus.




Développons l’emploi industriel et les services publics en PACA pour bâtir une région de progrès social

TOUS ENSEMBLE LE 13 DÉCEMBRE À MARSEILLE


 

Les différentes réformes gouvernementales de ces dernières années accompagnées de politiques d’austérité désastreuses ont dégradé considérablement l’emploi en PACA.

 

 

Notre région est attaquée sur ses fondements économiques et ses équilibres sociaux sont fragilisés. Elle a besoin d’une relance forte de son économie productive et de moyens importants pour des services publics de qualité.

Ici comme ailleurs nous sommes victimes de la mise en oeuvre d’orientations qui considèrent le travail comme un coût, les garanties collectives comme un frein au libéralisme et les investissements comme autant de fonds prélevés sur des dividendes versés aux actionnaires toujours plus indécents.

Des milliers d’emplois ont été sacrifiés tant dans le secteur industriel que dans les services publics ces dix dernières années en PACA.

Dans un tel contexte, plutôt que de favoriser des investissements de long terme, seuls créateurs d‘emploi et de richesses, la puissance publique, à l’image de la majorité actuellement à la tête de la Région, continue de ne pas s’engager sur le terrain de la reconquête industrielle et d’affaiblir nos services publics ainsi que le tissus associatif régional.

Christian Estrosi, le président de Région, affirme sa volonté d’être le premier partenaire du monde économique, et de faire de notre région le terrain de jeu des entreprises. Et il le fait !

Il décide une hausse de 12% des aides directes aux entreprises au budget 2017, sans aucune condition et probablement sans aucune évaluation régionale, avec en fond l’exacerbation des identités régionales au détriment de l’unité républicaine.

C’est tout pour les plus grosses entreprises et pas assez d’investissements sur les filières industrielles historiques, piliers de notre économie, encore moins sur des investissements susceptibles de permettre le développement d’emploi dans des filières d’avenir sur PACA.

Les maitres mots compétitivité, flexibilité, et rentabilité.

Cela se traduit par une concentration et une spécialisation du territoire régional vers des activités de services, en misant principalement sur les « start up » et la captation hypothétique de marchés à l’international, sur des innovations sans véritables retombées économiques pour le territoire, sur le soutien à « l’industrie » du tourisme. Autant de secteurs déjà d’ailleurs largement gavés d’aides gouvernementales, notamment par le CICE….. Rien sur la relance de la demande intérieure et de proximité.

Pour les populations cela se traduit déjà par la suppression du Pass culture, par la volonté du président de région de remettre en cause la convention TER et donc par des menaces certaines quand au maintient de la carte ZOU, par des suppressions d’emplois au Conseil Régional, dans le secteur associatif et les organismes de formations suite à la diminution des budgets régionaux.

Les différentes réformes gouvernementales de ces dernières années accompagnées de politiques d’austérité désastreuses ont dégradé considérablement l’emploi en PACA.

Notre région est attaquée sur ses fondements économiques et ses équilibres sociaux sont fragilisés. Elle a besoin d’une relance forte de son économie productive et de moyens importants pour des services publics de qualité.

Ici comme ailleurs nous sommes victimes de la mise en oeuvre d’orientations qui considèrent le travail comme un coût, les garanties collectives comme un frein au libéralisme et les investissements comme autant de fonds prélevés sur des dividendes versés aux actionnaires toujours plus indécents.

Des milliers d’emplois ont été sacrifiés tant dans le secteur industriel que dans les services publics ces dix dernières années en PACA.

Dans un tel contexte, plutôt que de favoriser des investissements de long terme, seuls créateurs d‘emploi et de richesses, la puissance publique, à l’image de la majorité actuellement à la tête de la Région, continue de ne pas s’engager sur le terrain de la reconquête industrielle et d’affaiblir nos services publics ainsi que le tissus associatif régional.

Nous le savions, la finalité du « big bang » territorial n’était pas d’améliorer l’efficacité des Services publics pour répondre aux besoins des populations, ni d’aller vers un aménagement durable du territoire, ni de relancer les filières industrielles mais bel et bien de satisfaire aux injonctions des Traités Européens et de s’adapter coûte que coûte aux règles d’un marché débridé.

Estrosi s’inscrit dans cette logique mortifère pour notre territoire et ses salariés.

Au final, ces choix vont se traduire par un gonflement de la facture fiscale et de la tarification des Services publics pénalisant les ménages, ainsi que par la suppression de moyens nécessaires aux personnels de la Région pour le bon exercice de leurs missions.

Face à ce constat, la CGT est porteuse de propositions construites et portées par ses organisations professionnelles et interprofessionnelles.

Ces propositions visent à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en accompagnant le développement économique par une politique d’aménagement du territoire et de développement des services publics, et de l’emploi industriel.

Pour nous, il s’agit bien de remettre la reconquête industrielle au coeur du développement économique en développant des logiques de filière et de coopération entre professions

Il faut également développer l’économie sociale et solidaire ainsi que les aides à la reprise de sites par les salariés et, bien évidemment, nous exigeons la mise en place d’une politique de contrôle et d ‘évaluation des aides publiques avec la participation des organisations syndicales.

Dans ce cadre, la CGT en PACA a décidé d’une journée de mobilisation pour faire entendre les revendications des salariés, privés d’emploi et retraités en faveur du développement de l ‘emploi public et privé en PACA.

 

 

Manifestation Régionale à Marseille

le 13 décembre 2016 11 H. 00

Hôtel de Région

Place Jules Guesde

 

Télécharger le tract


Comité Régional CGT – 26 Rue Duverger – 13002 Marseille – Tél. : 04 91 91 10 05 – Courriel : secretariat@cgtpaca.fr




LA REGION PACA « CASSE » LA FORMATION

CREFOP PACA – INTERVENTION PRELIMINAIRE CGT

 


Nous nous faisons ici les porte-paroles des personnels salariés des organismes de formation qui expriment depuis plusieurs mois, avec les stagiaires, les privés d’emploi et leurs organisations CGT, leur inquiétude concernant les conséquences de la mise en œuvre des orientations de l’exécutif régional en matière de formation. Ils n’ont pas pu s’exprimer directement devant cette assemblée, qui gagnerait pourtant à entendre la voix de ceux pour qui nous sommes censés agir !

 

 

Notre région est confrontée à une situation de chômage très critique, avec un taux de chômage nettement supérieur à celui enregistré au niveau national (11,1% contre 9,6%).

Pourtant la région PACA est dotée d’un tissu industriel riche et d’un secteur tertiaire dense et varié. La politique régionale de développement économique devrait viser à renforcer ces atouts tout en développant les outils de solidarité et de cohésion sociale que constituent les services publics. La politique de l’emploi devrait en découler et être porteuse d’une vision prospective permettant d’anticiper les évolutions économiques et sociales.

Les orientations en matière de formation professionnelle devraient permettre de répondre aux besoins d’élévation du niveau de qualification des salariés, réclamé par les entreprises, ainsi qu’aux besoins exprimés par les jeunes, les chômeurs et les précaires, victimes d’une situation de l’emploi dont ils ne sont en rien responsables.

Outre l’objectif d’une insertion durable dans l’emploi, la formation doit offrir à chacun la possibilité de se construire comme individu, et comme citoyen, d’être acteur de la vie en société.

Le budget de la formation doit être à minima sanctuarisé (dans toutes ses composantes). Or, en 2016, le budget du Conseil régional consacré à la formation professionnelle (hors apprentissage) a diminué de plusieurs millions d’euros. Cela a des conséquences graves pour les organismes de formation, les jeunes et les privés d’emploi :

  • des réductions budgétaires de 10 à 20% pour les organismes de formation
  • des fermetures de formation dans des secteurs pourtant essentiels dans notre Région (bâtiment, tertiaire, ..)
  • des centaines de suppressions d’emplois

Drôle de façon de montrer l’exemple quand on revendique une politique mettant l’emploi en priorité absolue !

Les organismes les plus impactés seront ceux ayant fait le choix d’une formation de qualité appuyée sur des personnels qualifiés et embauchés sur des emplois pérennes et proposant des services d’hébergement et de restauration. Ce sont les marchands du temple, porteurs de formations au rabais, adeptes de la sous-traitance et des contrats précaires qui tireront profit de ces mesures, au détriment de la qualité et du service rendu aux usagers du SPROFP…

Cela menace également l’accès à une formation qualifiante gratuite et rémunérée pour des milliers de privés d’emploi, notamment pour les moins qualifiés et les plus fragiles, celles et ceux qui ont quitté le système scolaire sans diplôme ou qui sont en chômage de longue, voire de très longue, durée.

Ces choix sont aussi dangereux pour l’avenir de l’emploi sur nos territoires car la formation est gage de développement économique et d’emploi de qualité._
Avec l’objectif assigné aux organismes de formation de 70% de retour à l’emploi des stagiaires à l’issue de la formation, on donne à ces organismes une responsabilité qui n’est pas la leur. Ce ne sont pas eux qui sont responsables des créations ou suppressions d’emplois mais les politiques de recrutement des entreprises et les mesures qui les impactent.

La conséquence de ces choix risque de se traduire par un ciblage des stagiaires les plus proches de l’emploi, au détriment des publics les plus éloignés, qui devraient pourtant être la cible prioritaires des politiques de formation.

Le formations que nous souhaitons voir se mettre en œuvre sont celles qui ne se contentent pas, en quelques heures ou quelques jours, d’adapter les salariés et les demandeurs d’emploi au poste de travail, mais qui permettent, par l’acquisition d’une qualification, de sécuriser leurs parcours professionnels et d’évoluer tout au long de leur vie, dans ou hors de la région.

La diminution des financements, accompagnée d’une concentration des moyens sur les douze Opération d’Intérêt Régional (O.I.R.), risque de laisser en déshérence des pans entiers de l’activité économique et des territoires, déjà en souffrance pour certains d’entre eux.

La volonté de l’exécutif régional de cibler également les métiers en tension vient en contradiction avec les études réalisées, notamment par l’Observatoire Régional des Métiers (O.R.M.), qui mettent l’accent sur le fait que la formation n’est pas toujours le levier permettant l’embauche dans ces métiers. Bien d’autres paramètres entrent en jeu : image de la profession, conditions de travail, rémunération, statuts précaires, etc… Cibler ces métiers risque d’être contreproductif et conduire les personnes formées dans l’impasse.

Certes, les baisses des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales imposent des arbitrages mais ne justifient par le transfert de budgets régionaux consacrés à la formation des adultes vers les aides directes aux entreprises, ces mêmes entreprises ne garantissant même pas leur utilisation au service de la création d’emplois, comme le démontrent les aides de l’Etat, tel le CICE par exemple…

La CGT, avec les personnels en lutte et les privés d’emploi, dénonce ces orientations politiques ! Nous dénonçons aussi l’absence de concertation avec les professionnels de la formation et les organisations syndicales dans la construction de la politique régionale !

Nous voulons insister sur le fait que la formation n’est pas une marchandise !

Et nous réaffirmons aussi avec force que se former, c’est lutter contre toutes les formes d’obscurantisme !

En effet, outre les données économiques, former des citoyens à réfléchir et à s’émanciper est une volonté, un acte, que tout politique soucieux de l’avenir de sa région doit avoir à cœur !

Nous demandons que la préparation du CPRDFOP soit l’occasion d’une réelle concertation et d’une prise en compte des propositions et contributions mises sur la table par les organisations syndicales. Le budget 2017 qui sera adopté au début du mois de décembre doit prendre en compte les exigences contenues dans ces préconisations et résumées plus haut afin de répondre aux besoins des entreprises (et non du seul patronat !) et des populations de nos territoires.

Marseille, le 24 novembre 2016