Réforme des grilles indiciaires : le collège employeur trahit ses engagements 

 

 

La refonte des grilles indiciaires, une promesse du collège employeur

Lors des négociations sur la hausse de la valeur du point en juin 2022, le collège employeur, par la voix du directeur général de CMA France Julien Gondard et du président Gérard Bobier, s’étaient engagés oralement à une révision des grilles indiciaires, mettant même un objectif chiffré avec une hausse moyenne de +5% de la masse salariale des CMA. 

Cette refonte devait être amorcée lors du groupe de travail du 21 octobre. Les autres OS ont surtout cherché, pour ce premier round de négociation, à définir le périmètre du chantier sur les rémunérations (voir compte rendu complet de ce groupe de travail ici). 

Les 4 organisations syndicales (OS : CFDT, CGC, CGT et FO) ont unanimement opté pour un travail à partir de l’existant plutôt qu’une refonte complète qui mettrait des mois à aboutir, et des années pour être appliqué correctement.

Le SNCA-CGT propose une refonte des grilles indiciaires permettant d’engendrer une revalorisation des salaires de 14 à 20%

Le SNCA-CGT est la seule organisation syndicale à avoir proposé un projet finalisé. Sur la base de ses propositions jugées « sérieuses » par la CFDT en CPN56 de mai 2021, nous avons proposé une nouvelle grille indiciaire complète qui intégrait un calculateur permettant de simuler l’impact de chaque changement sur la masse salariale du réseau (voir grille proposée ici). 

Cette proposition engendrerait une revalorisation de 14 à 20% selon les catégories et le positionnement dans les grilles. Ce qui nous mettrait ni plus ni moins au niveau des salaires du marché du travail, pour un surcoût global de l’ordre de 17% sur la masse salariale des CMA.

Le reniement du collège employeur

Le modèle a été remis entre les mains des services de CMA France, qui souhaitait modéliser l’impact de notre proposition sur 4 CMA modèles (alors que notre grille faisait déjà une estimation assez fine de cet impact).

La réponse de CMA France est intervenue le 17 novembre, profitant de l’absence des membres du SNCA-CGT alors en congrès (nous avions prévenus CMA France plusieurs mois auparavant). Le collège employeur a alors reconnu la justesse de notre modèle… pour ensuite annoncer aux OS présentes que ce travail serait renvoyé à une date ultérieure et non précisée !

Pour le SNCA-CGT, il est inadmissible que le collège employeur revienne sur ses engagements. Les personnels de nos Chambres de Métier et d’Artisanat ont pour préoccupation majeure et impérieuse de renforcer leur pouvoir d’achat. La paupérisation continue des agents depuis 13 ans, est responsable non seulement de la chute du pouvoir d’achat des agents, mais aussi de leur démotivation et donc de l’accroissement des risques RPS et augmente considérablement nos difficultés de recrutement.

Avec l’inflation des prix des produits de première nécessité et de l’énergie, l’urgence est donc de mettre sur la table les travaux sur la grille indiciaire que le collège employeur s’était engagé à ouvrir l’an passé. De plus dans le cadre des négociations annuelles obligatoires instituées dans notre statut en octobre dernier, il est essentiel de revoir également la valeur du point d’indice.

Le SNCA-CGT refusera donc de travailler sur tout autre sujet, le « dialogue social » doit répondre aux préoccupations premières des agents des CMA ! Il appelle les autres organisations syndicales à rester inflexibles sur la tenue de la promesse du collège employeur !




TRIPLE PEINE POUR LES AGENTS DE C.M.A.

TRIPLE PEINE POUR LES AGENTS DE C.M.A.

 


 

 

Les agents de Chambres de Métiers et de l’Artisanat, déjà bien éprouvés par les réformes du réseau et du territoire, vont être lourdement pénalisés dans les semaines qui viennent.

Ils vont subir une véritable triple peine.

En effet :

  1. 7 ans de gel de la valeur du point !
  2. Augmentation de la CSG et de la CRDS !
  3. Pas de baisse des charges et pas de compensation !

Entre Bruno LEMAIRE qui souhaite continuer à ponctionner les finances du réseau consulaire et le Président STALTER, bras armé du gouvernement, qui reprend à son compte le refus d’augmenter la valeur du point si le gouvernement ne réduit pas sa pression, les agents sont les victimes sacrifiées sur l’autel d’une rigueur aussi brutale que dogmatique.

 

CONCRETEMENT LES AGENTS DES CMA VONT VOIR LEUR SALAIRE NET BAISSER ! C’EST UN SCANDALE !

 

Exigeons que cette perte de salaire soit entièrement et rapidement compensée. Les agents des CMA ne sont pas les banquiers du réseau ; ils n’ont pas vocation à se sacrifier pour combler les déficits dus à la mauvaise gestion de leurs dirigeants, ni à supporter les conséquences de la casse du service public et d’une politique d’économies injustes mise au service des plus riches.

MOBILISONS-NOUS !

 

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CMA66 – une grève qui donne des résultats !

C’est plus de 80 % des agents de la Chambre de Métiers des Pyrénées-Orientales qui ont cessé le travail ce jeudi 8 décembre 2016.

 


 

 

Une mobilisation sans précédent dans cet établissement qui connait des difficultés depuis de nombreux mois.

Ce qui a fait déborder le vase de la colère des agents, c’est la menace du non paiement de leur salaire de décembre dont nous parlions dans un article précédent.

 

À lire également : la CMA66 en danger.

 

Depuis deux jours déjà, les salariés de l’établissement portaient ostensiblement travail un gilet fluo avec souvent la mention AGENT EN COLÈRE :

 

 

 

Sur le pied de guerre dès 7 heures du matin, les agents de la CMA66 ont bloqué les grilles de l’entrée de l’établissement, organisé un barrage filtrant sur le rond point d’arrivée à l’IRFMA, distribué des tracts et accueilli les arrivants en leur expliquant la situation.

Après avoir mis en place des banderoles et un piquet de grève, les agents se sont réunis en Assemblée Générale au cours de laquelle ils ont rédigé une résolution en plusieurs points qui à été approuvée à l’unanimité.

les éléments essentiels de cette résolution portaient sur les points suivants :

  • Des garanties sur le versement des salaires et de la prime de décembre
  • La renégociation sans pressions d’un accord local
  • un suivi régulier de la trésorerie de la CMA
  • l’organisation d’une table ronde avec les principaux partenaires de la CMA, les élus de la chambre et les représentants du personnel.

Beaucoup de messages et de manifestations de soutien et de solidarité ont été adressés aux agents en lutte. ici un dessin de notre ami et camarade Pascal RAPIN

Tout au long de cette journée d’action, les agents ont été actifs, ils ont rencontré des responsables et des élus. Une délégation composée de membres de l’intersyndicale CGT/UNSA a été reçue par un membre du cabinet de Mme Carole DELGA Présidente de la région Occitanie, puis par Monsieur jacques CRESTA député, Conseiller Régional et enfin par le directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.

Ces entrevues ont permis de lever les doutes sur l’ingérence des collectivités et de la tutelle dans le dialogue social. Les représentants du personnel ont été été rassurés et assurés de l’appui des partenaires de la CMA.

Reste à obtenir un rdv avec la CRMA Ocitanie et en particulier avec Monsieur CRABIER qui joue un vilain jeu dans cette histoire, poussant la CMA66 à plus de casse sociale.

On le sait, Monsieur CRABIER a maintes fois manifesté son mépris des salariés et son souhait de voir disparaitre tous les accords locaux des établissement de sa région.

 

Dessin Pascal RAPIN

À 11 heures, après un point de presse, les représentants des agents ont été reçus par le Président de la CMA66 Monsieur Robert BASSOLS et quelques membres de son bureau.

La rencontre, en dehors de la sortie théâtrale et ridicule de deux élus un peu trop excités, s’est bien déroulée, avec l’appui sonore et le soutien d’une soixantaine d’agents massés dans le hall et les couloirs et qui scandaient « nos salaires ! nos salaires ! ».

Au cours de la réunion, le Président BASSOLS rassurait en partie les agents, en garantissant le versement du mois de décembre aux agents et la possibilité de trouver l’argent manquant pour verser les 13eme mois un peu plus tard.

 

 

 

Après avoir l’annonce des résultats de l’entrevue, les salariés de la CMA réunis en AG ont décidé de lever le mouvement de grève mais de rester en alerte.

Ils ont notamment décidé de conserver leur gilet fluo au travail et d’adopter le slogan suivant qui sera affiché dans l’établissement :

 

TANT QU’ON EST PAS PAYÉS

ON GARDE NOS GILETS !

A la fin de cette journée de grève, le sentiment de la grande majorité des agents est la fierté, fierté d’avoir étés mobilisés, mais aussi  la satisfaction de s’être levés, unis, solidaires et déterminés, pour défendre leurs droits. Heureux également d’avoir échangé entre eux, d’avoir partagé des moments de fraternité et de solidarité.

 

Moralité : oui, la grève c’est utile !!

 

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Lettre ouverte au futur président de l’APCMA

 

Lettre ouverte au futur président de l’APCMA

 


LA VALEUR DU POINT 

 

Alors que la valeur du Smic a augmenté de 34.49% en 13 ans, sur la même période celle du point d’indice des CMA n’a été que de 8,77%.  En novembre 2010 le point d’indice passait de 5,16€ à 5,21€, voila maintenant 6 ans que la valeur du point de rémunération des agents de CMA est gelée. Cela n’a que trop duré…

 

Tous les indicateurs montrent que la masse salariale de l’ensemble des établissements diminue alors que le nombre des agents est stable.

Les écarts entre les hauts salaires et les salaires de base se creusent et révèlent des inégalités criantes.

Votre prédécesseur a cyniquement fait porter aux agents la responsabilité des difficultés financières des établissements. Ces difficultés sont pourtant clairement le produit de la gestion, de la politique, des abandons successifs de la part des dirigeants du réseau.

Cette absence de revalorisation combinée à l’absence de réelle politique de promotion dans le réseau, conduit à la paupérisation des agents et fait d’eux les dupes d’un mirage, celui de l’avancement au mérite, dont la CGT connaissait la perversion. Les faits nous montrent aujourd’hui que nous avions raison de refuser de signer ce nouveau statut en 2009.

Lorsque les représentants élus des agents réclamaient à votre prédécesseur une juste revalorisation de la valeur du point, celui-ci conditionnait toute évolution a un chantage éhonté : la modification de l’annexe X contre une aumône. Ils ont refusé ce chantage intolérable.

Sous prétexte de refus de la ministre de reverser à l’ensemble du réseau la taxe pour frais de CMA afin d’en faire bénéficier les collaborateurs, votre prédécesseur renvoyait également toute évolution de la valeur du point  aux calendes grecques,  comme si le  ministère gérait les établissements !

Comme à son habitude, la tutelle d’état a laissé tomber les agents, s’enfermant dans un silence complice avec les employeurs.

 

La situation des agents ne cesse de se dégrader, et l’on peut dire aujourd’hui que ce sont eux qui sauvent le réseau des CMA, victimes sacrifiées sur l’autel de l’austérité.

 

Mesdames, Messieurs les candidats, le pouvoir d’achat des agents des Chambres de Métiers est au plus mal,  quelles  sont vos intentions pour remédier à cette situation ?

 

Allez-vous enfin accepter de revaloriser significativement la valeur du point ?

 

 

VOICI QUELQUES TABLEAUX QUI ILLUSTRENT BIEN LE PROBLEME :

tableau-point-1

tableau-point-2