Le SNCA-CGT à la rencontre des agent·es des Hauts-de-France

En réaction à l’actualité préoccupante dans la CMAR Hauts de France, nous avons effectué des réunions syndicales avec le personnel dans différentes antennes du 2 au 5 avril 2024.

Ainsi, les antennes d’Amiens, Compiègne, Château Thierry, Laon, Lille, St Martin Boulogne et Abbeville ont reçu la visite d’une délégation composée de :

  • Sylvain Challan-Belval Secrétaire Général National du SNCA-CGT, membre de la Commission Paritaire Nationale et Professeur à la CMAR Centre Val de Loire.

La semaine a permis de revenir sur la situation du réseau national et plus particulièrement sur les difficultés locales de notre établissement, notamment les nombreux départs d’agents (fins de CDD, ruptures conventionnelles…), ainsi que sur les rumeurs de fermetures/rapprochements d’antennes ou de vente de locaux.

Les échanges furent nombreux, variés et constructifs malgré le mal-être ressenti par beaucoup d’agent·es sur la situation actuelle, les annonces qui ont pu être faites notamment dans la presse, et le plan « d’amélioration » mis en place par la direction.

Vos représentants locaux comme nationaux ont pu prendre connaissance directement de la situation des agent·es et de la CMAR des HDF.

Le SNCA-CGT reste à l’écoute de l’ensemble du personnel.

Cédric, Jean Michel, Simon et Sylvain




BLANCHES COLOMBES ET VILAINS MESSIEURS

Bien souvent, à côtoyer le personnel politique patronal du réseau des Chambres de Métiers, on est témoin de sa constante obstination à demander aux agents une rigueur, un dévouement sans faille, un sens du sacrifice sans pareil pour sauver leurs établissements. Ce qu’ils font depuis plus de 12 ans de gel de point d’indice. 

On pourrait attendre, de la part de ces élus, une exemplarité qui galvaniserait les troupes et leur insufflerait une confiance inaltérable dans la droiture de leurs dirigeants.

On peut toujours rêver.

 

En effet, si on dresse une petite liste rapide des turpitudes de nos vaillants élus  (et sur les seules dernières années) on obtient ceci :

  • En 2009, Noël Tourneux, le président de la chambre de métiers et de l’artisanat de l’Essonne depuis 2005 a été condamné par le tribunal d’Evry, à 6 000 euros d’amende pour « prise illégale d’intérêts » (source Le Parisien)_
  • En 2012, Ludovic Julien, directeur de la Chambre de métiers d’Eure-et-Loir est déclaré coupable par le tribunal de détournements de fonds. Il est maintenu en place par le président de la CMA. (Source L’écho Républicain)_
  • En 2016, Poursuivi pour détournement de fonds publics, le directeur de la Chambre des métiers et de l’artisanat des Vosges, Lionel Jeanmougin, a été condamné à six mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende. Le président de la Chambre lui, a été condamné à 5 000 euros d’amende pour complicité. (Source Vosges Matin)
  • En 2019, le président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de l’Isère Georges Burba a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour prise illégale d’intérêt. (source Le Dauphiné Libéré)_
  • En 2021, Michel Chamouton, président de la délégation du Jura pour la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) a été condamné par le tribunal de police à une amende de 500 euros pour violence. Le préfet de Région l’a suspendu de ses fonctions pour une durée de 9 mois. (Source Le Progrès)
  • En 2022, le plus « capé » d’entre tous, Alain GRISET, président de l.APCM, ancien ministre poussé à la démission, est condamné à un an de prison avec sursis pour abus de confiance, (source 20 minutes)
  • Le président de la chambre de métiers et de l’artisanat (CMA) des Côtes-d’Armor et de Bretagne. Louis Noël, 67 ans, est visé par deux plaintes, déposées par une cadre et une ancienne salariée de la CMA 22, pour des faits de harcèlement sexuel. Le parquet de Saint-Brieuc a ouvert à la mi-décembre, une enquête préliminaire confiée à la police judiciaire. (Source Ouest France)
  • Le président des chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) du Loiret Gérard Gautier, épinglé par l’URSSAF pour salariat déguisé dans sa CMA. Voir notre article

Si on rajoute à cette liste (non exhaustive) le montage vulgaire et sexiste posté sur Facebook (source L’Humanité)  par Gérard Bobier, trésorier de CMA France, chef de file autoproclamé du dialogue social dans notre réseau et président de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) d’Indre-et-Loire, on ne peut que s’interroger, sans aucune généralisation bien sur, sur la probité et les qualités morales de certains élus de notre réseau Consulaire.

Les artisans, pas plus que les agents, ne méritent pas cela. Mais peut être que la faible participation (pour ne pas dire ridicule) des entreprises artisanales aux élections consulaires explique la faiblesse morale de certains élus.  

À ce propos, il est à noter que, fidèles à leur principe « exige des autres ce que tu n’appliques pas à toi-même », les présidents se contentent, pour valider l’élection de leurs élus en Chambre de Métiers, d’une participation ridicule (5%) alors qu’ils exigent pour les représentants des agents, un minimum de 50 %.

Ils ont le sens pratique nos présidents !

On le voit bien, nos dirigeants, qui reprochent à la CGT de n’être qu’une bande de vilains messieurs, ne sont pas tous de blanches colombes…

 

 




Adieu Alain, on t’aimait bien !

La sentence est tombée !

M ALAIN GRISET, ancien ministre délégué au PME et surtout ex président de l’APCM, Cma France et des chambres départementales et régionales Nord, Nord Pas de calais puis Hauts de France (et bien d’autres postes…) a été condamné en deuxième instance.
Lui qui vantait aux artisans et patrons de TPE sa simplicité, le fait d’etre comme eux et de s’être fait tout seul en venant du bas de l’echelle s’est fait rattraper par son ambition

 

Il est loin le temps où M Griset conduisait un taxi
Merci Alain, sans ce poste au ministère et la déclaration de patrimoine s’y afférant cette affaire serait passée sous silence. Pour rappel : Il avait été condamné une première fois à six mois de prison avec sursis fin 2021 pour déclaration incomplète à la haute autorité pour la transparence de la vie publique

https://www.snca-cgt.fr/alain-griset-ni-exact-ni-sincere/

En intégrant des sphères de plus en hautes, des postes à responsabilité, cet ambitieux aux dents longues s’est-il laisser griser ?
En tout cas le constat est sans appel : abus de confiance, faux et usage de faux pour quel résultat :
5000 euros d’amende
Un an de sursis et … 3 ans d’inéligibilité

Mr le (sinistre) ministre : Bravo à lui, Beau package !
La procureure avait proposé un an avec sursis, trois ans d’inéligibilité et 80 000 € d’amende.
Comme quoi de 80.000 à 5000 la justice est parfois bien indulgente avec les puissants.
L’ex ministre va faire tout de même appel. 

La question des dommages-intérêts dus à la Cnams est renvoyé à une audience le 4 janvier, le montant exact du préjudice restant inconnu à ce stade.

L’affaire :

Un placement sur son PEA personnel (plan épargne en action ) de 130 000 € appartenant à la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services du Nord (CNAMS 59) qu’il présidait (également…).
Alain GRISET a assuré avoir agi dans l’intérêt de cette organisation, où les procédures pouvaient manquer de « formalisme ».
En plus des 130 000 euros initiaux, M Griset a rendu à la Cnams (après sa prise de poste au ministère) environ 19 000 euros ( correspondant à la plus-value réalisée). Sa nomination à une haute fonction n’est peut-être pas étrangère à la décision de rendre les fonds
Mais selon Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, la plus-value dépasserait 41 000 euros…
Ou sont les 22000 euros ? les membres du conseil d’administration de la CNAMS ont affirmé au tribunal ne pas avoir eu connaissance de cette opération.

M Griset a rétorqué avoir pris sa décision seul mais avoir averti verbalement ce conseil. Une telle décision ne peut-elle pas être remise en cause dès la prise de connaissance de l’information ? Combien d’autres organismes gérait il tout seul sans avis des membres de bureau, CA ou autres comités exécutifs ? Selon l’avis du procureur :

« ce mode de fonctionnement sans contre-pouvoirs lui a permis de se comporter en propriétaire de cette somme à travers ce placement à hauts risques effectué pour réaliser des profits personnels. »

Cumul des postes cumul des genres…. Le trop plein de postes a dû jouer sur le fait qu’il ne savait plus faire la différence entre le personnel, le professionnel et ses postes à foison. Ce placement était selon ses mots « pour le bien de cette confédération » qu’il a créé il y a une trentaine d’années, « avec zéro centime et zéro franc ». En bon père de famille !

Maladresse ? Tricherie ? Vol ? A vous de juger mais la probité attendue d’un représentant (des artisans) est mise à mal

Sans ce poste au ministère et la déclaration de patrimoine s’y afférant cette affaire serait restée inconnue. Quelle consécration Alain, tu es devenu le seul ministre en exercice à etre condamné par un tribunal correctionnel. A jamais le 1ER !

A trop s’approcher du soleil, on se brule les ailes…
Bonne retraite tout de même, bien supérieure à celle de la plupart des gérants retraités de TPE
Le mot de la fin est pour son avocat : « Cela fait quarante ans qu’il fait du bénévolat pour des PME. Je ne crois pas qu’il y ait un seul artisan dans le Nord qui viendrait expliquer que M. Griset est quelqu’un de mû par la cupidité »

Ah bon ? Vous voulez des noms ?

 

L’article de La Croix

 

 




CHRONIQUE D’UN BOYCOTT ANNONCÉ

 

En novembre 2020, quatre ans après l’arrivée de la nouvelle équipe d’employeurs élus à la tête du réseau des chambres de métiers et ses beaux discours sur la nécessité de mettre en « chantier » la question des salaires, le collège employeur présentait aux représentants des agents de CMA le rapport final d’un audit sur les rémunérations réalisé par le cabinet Arthur Hunt.

En synthèse, ce rapport met en exergue :

  • Des niveaux de rémunération située globalement 20 % sous le marché pour les cadres et 13 % sous le marché pour les non-cadres.
  • Des dispositifs d’avancements équitables mais trop lourds à gérer et peu différenciants.
  • Un dispositif de primes n’ayant qu’une fonction de reconnaissance, les montants étant insuffisants pour rémunérer. Absence de règles et peu de capacité du management à apprécier et objectiver.
  • Avancement à l’ancienneté non différenciant et utilisant une enveloppe conséquente du budget.
  • Absence de CE, d’épargne salariale

Fort de ce constat, le collège employeur a pris l’initiative, en accord avec les partenaires sociaux, de mettre en place un groupe de travail spécifique pour étudier et trouver les « fameux » leviers censés atténuer les effets de la non-revalorisation de l’indice statutaire. On pouvait dès lors penser que de réelles solutions sur le volet des rémunérations allaient enfin pouvoir voir le jour. Du discours des présidents, semblait naître un espoir.

L’aboutissement au bout de seulement deux réunions de travail est tout bonnement consternant !

Le SNCA quant à lui à fait en séance des propositions d’évolution des carrières, sérieuses et complètes. Balayées d’un revers de la main.

Un résumé de la situation et de nos propositions ici

Lors de la dernière CPN56 de juin, probablement pour essayer d’apaiser la colère montante du collège salarié, le collège employeur a proposé d’ajouter à leurs micromesurettes, le déplafonnement de l’échelons 6 en le passant de 4 à 2 ans. Sur le reste, les présidents sont restés fermes ; de l’aveu même du collège employeur, il ne pourra être question de revalorisations généralisées de quelque nature que ce soit.

La montagne accouche d’une souris.

Pour le SNCA-CGT le compte n’y est pas ! En 15 ans, le SMIC a augmenté de plus de 24 %, l’inflation de 19.30 %; pendant la même période la valeur du point d’indice n’a évolué que de 4.20 %. L’appauvrissement des agents est incontestable.

Pour le SNCA-CGT la revalorisation salariale reste un sujet central et la cure d’austérité n’a que trop duré. L’aboutissement des pseudo-négociations sur le volet des rémunérations est un véritable échec et les personnels ont fait suffisamment d’efforts.

La coupe est pleine, on se paie notre tête et a fortiori celle des personnels des chambres de métiers et ça c’est intolérable.

Devant l’attitude inflexible du collège employeur, le SNCA-CGT ne cautionnera pas, par sa présence en CPN 52, la paupérisation des agents et décide de boycotter la CPN52. 

Le SNCA-CGT en a informé la présidence de la CPN52 par courrier.

BOYCOTTER, POUR QUOI FAIRE ?

Depuis 12 ans, les agents des Chambres de Métiers et de l’Artisanat ont joué le jeu. Après la réforme du statut en 2009, que la CGT avait refusé de signer, nous avons bien senti le danger qui nous guettait. Le paritarisme consulaire, bicamériste avec une instance de négociation (la CPN56) et une autre de validation (la CPN 52) porte en soi les ferments d’un dialogue social biaisé pour deux raisons.

La première c’est que de paritarisme il n’y a pas puisque la CPN52 compte un nombre impair de membres (un comble pour une instance paritaire) avec en son sein la présence d’un représentant de notre ministère de tutelle dont vous imaginez bien à qui va le soutient.

La deuxième c’est que la CPN56, qui était avant 2009 un véritable espace de négociation (présidence tournante et possibilité de statuer sur les atteintes au statut) est devenue une chambre d’enregistrement des seuls projets patronaux.

Ajoutons à cela le caractère ectoplasmique et décoratif des Commissions Paritaires locales, qui n’ont aucune marge de manœuvre pour obtenir des avantages locaux, et vous avez le tableau complet de la supercherie du dialogue social dans les CMA.

Nous pourrions nous accommoder de cette faiblesse démocratique structurelle dans notre réseau si nous étions capables d’instaurer un réel rapport de force entre partenaires sociaux. Mais ne nous voilons pas la face et appelons un chat un chat, les agents de CMA mobilisent peu quand il s’agit de faire grève.

Du pain béni pour les patrons qui ont bien compris qu’ils pouvaient se permettre beaucoup de choses et que les agents ne bougeraient pas ou très peu. À la CGT, syndicat de combat, nous le déplorons mais nous devons regarder les choses en face.

Alors que nous reste-t-il ? Comment faire avancer les intérêts des agents ? Devons-nous nous contenter, comme pour la tentative de réforme de l’Annexe X, de nous battre sans relâche pour ne pas régresser ?

Quels progrès pour les agents ?

Car enfin qu’avons-nous obtenu depuis 12 ans ? Quel agent de CMA pourrait citer un progrès notable pour l’ensemble des collègues ? Car il s’agit bien de cela : avancer collectivement. Les patrons ont bien, compris qu’en jouant la carte de l’individualisation (la gueule du client en bon français) ils faisaient taire à bon compte le mécontentement dans cette société individualiste.

Le bilan est donc lourd. Le gel de la valeur du point, belle invention de notre ministre de tutelle, au nom de contraintes budgétaires toujours renouvelées, nous a fait perdre énormément de pouvoir d’achat. La comparaison avec la progression du SMIC sur 12 est ahurissante. Et la réponse aux demandes de revalorisation de la valeur du point faites par la CGT est toujours la même : « demandez à l’état, nous, on ne peut pas ». Ce vilain état qui selon les patrons coûte si cher en charges mais dont on n’oublie pas de prendre les aides solidaires, en cas de crise sanitaire par exemple. Aides qui seront financées un jour ou l’autre… par l’impôt que les classes moyennes, au bout du compte, finiront par assumer. Solidarité oui, mais que quand je suis concerné.

Un cycle infernal

Devant la colère des organisations syndicales face à ces refus systématiques est toujours calmée par une ou deux mesurettes, catégorielles et très limitées, qui satisfont une partie des OS. Pas nous.

Ce jeu à deux (je demande, tu dis non, je te propose une miette, je dis c’est mieux que rien et j’accepte) devient un jeu pervers, un cycle infernal.

Comme nous le disons souvent, accepter de perdre une main après négociations alors que l’on voulait nous couper un bras, n’est en rien une victoire. Certains pourtant s’en contentent à défaut de s’en réjouir.

La CPN52, que nous avons docilement suivie et respecté n’a servi qu’à faire passer les réformes nécessaires aux CMA et à l’état pour la régionalisation du réseau. AUCUNE des demandes des OS n’a été seulement examinée.

Cela suffit !

Quand la CGT propose de faire cesser ce jeu de dupes, de sortir de ce cercle vicieux, certaines organisations disent « il ne faut pas rompre le dialogue social ».

Pourtant, la seule fois où nous avons fait plier les patrons, lors de la réforme de l’annexe X, c’était en rompant le dialogue social et en boycottant la CPN56. Certains patrons, peut-être même certains ministres, ne nous le pardonneront jamais. Et c’est tant mieux.

Le boycott à quoi ça sert, donc ?

Ça sert avant tout à dire stop à un système, à ne plus s’en rendre complice, à changer la donne.

Ça sert à se faire respecter. Ça sert à sonner un signal d’alarme. Ça sert à dire « ça suffit ! »

La CGT une fois de plus proposera aux autres OS de refuser de siéger en CPN52 tant que nous ne mettrons pas à plat collectivement et par la revalorisation de la valeur du point les rémunérations des agents.

Nous souhaitons l’union. Nous souhaitons une réponse unanime des OS pour sortir de cette impasse insupportable.

Et la CGT prendra ses responsabilités. Elle n’ira pas en CPN52 même si elle est seule à le faire.

À ceux qui continueront à jouer à ce jeu de dupe sans issue, par paresse, faiblesse ou mollesse, de prendre les leurs.

 




ALAIN GRISET, « ni exact, ni sincère »

La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a indiqué ce mardi avoir saisi la justice du dossier du ministre délégué aux PME Alain Griset, pour « omission substantielle » d’une part de son patrimoine et soupçon d’ »abus de confiance ».

 

 


C’est donc deux enquêtes qui sont ouvertes à Paris et Lille, sur les comptes bancaires de celui qui fut le président de CMA France.

« Les déclarations de situation patrimoniale et d’intérêts de Monsieur Griset » ne sont « ni exactes, ni sincères », selon la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture de deux enquêtes.

 

Alain GRISET, que les agents des CMA connaissent bien pour avoir été l’artisan de leur malheur en gelant la valeur du point de leur indice, voici 10 ans est rattrapé par les affaires. On entend d’ici le concert de casseroles qui s’annonce, et si Monsieur Griset ne reste pas ministre (on peut douter de son départ, tant la Macronie s’accommode facilement des mises en examen) qu’après avoir été taxi, il pourra se reconvertir dans la quincaillerie et les arts ménagers.

Certes la somme semble,  modeste, et tout cela sera bientôt réparé. Sans doute.

Certes. Mais il y a le principe, l’exemplarité, le passé et le contexte.

Contexte et passé car si ce personnage haut en couleurs (brillant par ailleurs, tant il maîtrisait les dossiers) se distingue aujourd’hui par sa capacité à escamoter à la haute autorité pour la transparence de la vie politique,  une partie de son patrimoine , il s’est aussi illustré par la rigueur qu’il imposait…aux autres. Et voilà aussi pour le principe et l’exemplarité.

Gageons que sa défense sera, comme tous les mis en cause autour du Président Macron : 1) j’assume, 2) c’est un oubli, 3) je vais rectifier, 4) j’étais de bonne foi.

Arrivé dans la cour des grands, Alain Griset s’est vite adapté mœurs du personnel politique d’aujourd’hui. Certains hauts fonctionnaires, certains ministres parfois, semblent frappés d’une curieuse maladie, (pas virale celle-ci) dont le principal symptôme est la perte de mémoire. Sélective tout de même, puisqu’elle ne touche que le souvenir du patrimoine de ceux qui en sont affectés. A moins que, étant scandaleusement riches, ils considèrent certains biens comme quantité négligeable. Des biens que le commun des mortels ne verra dans doute jamais dans une vie. Et cela, c’est peut-être encore plus détestable et inquiétant qu’une hypothétique amnésie sélective.

Or donc, voici ce grand commis de l’état, ce serviteur inaltérable de l’artisanat, arrivé au plus haut de ce que l’on peut rêver dans une carrière, trébuche sur la dernière marche du panthéon politique pour une toute bête question de petite monnaie. Comme un vulgaire gamin qui se serait fait prendre la main dans le pot de confiture. Quel dommage !

Et que va-t-il se passer maintenant pour notre ministre ? Rien dans doute.

Si vous ne nous aviez pas imposé une austérité inutile Monsieur Griset, si vous ne nous aviez pas montré le visage d’un homme qui refuse de s’appliquer à lui-même les exigences qu’il impose à ceux qu’il considère comme étant au-dessous de lui, nous aurions pu comprendre.

Mais en plus de ce petit faux pas, vous nous avez montré tout le mépris que vous aviez du dialogue social et des instances en refusant dernièrement de signer la parution au JO d’un article, pourtant négocié officiellement dans nos commissions paritaires nationales, parce qu’il vous déplaisait. Piétinant ainsi négligemment le dialogue social, vous moquant totalement des présidents de CMA élus, vos ex collègues, et, mais cela c’était habituel pour vous, des représentants élus des agents.

Fort heureusement vous vous êtes faut taper sur les doigts et vous avez fini par rentrer dans le rang.

Voilà pourquoi nous ne nous réjouirons pas des embarras de notre ministre de tutelle.

De là à ne pas en sourire un peu….

 

Alain Griset, ministre délégué aux PME visé par deux enquêtes judiciaires

 

 

 

 




La CGT remporte un combat contre la fermeture d’une filière métier dans un CFA des Côtes d’Armor.

Il y a plus d’un an, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Côtes d’Armor (CMA 22) avait décidé la fermeture de la filière Menuiserie, en arguant que les ateliers nécessitaient des travaux importants.

Sans aucune concertation avec les équipes, ni même la moindre consultation, nos dirigeants envisageaient le transfert de la filière vers le Centre de Formation des Apprentis du Bâtiment (CFAB), géré par CCCA-BTP (Comité de concertation et de coordination de l’apprentissage du bâtiment et des travaux publics), association loi 1901.

Toute la section SNCA-CGT des Côtes d’Armor s’est mobilisée pour combattre ce projet, qui pénalisait plus de 120 jeunes du département du CAP au BP dans cette filière. Pour nos apprentis menuisiers, aucune structure pour les accueillir, pas de locaux acceptables disponibles (atelier avec matériels, salle de cours et informatique…)

L’argument financier n’était même pas recevable puisque la fermeture de la filière aurait engendré un manque à gagner pour la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’environ 800 000 € (coût OPCO /apprenti) et engendré la suppression de plus de 8 emplois équivalent temps plein !

Pendant 1 an, les représentants du SNCA-CGT ont subi de multiples pressions par des organisations professionnelles du BTP, sans jamais se laisser impressionner, remettant le dossier sur la table à chaque occasion.

Aujourd’hui, les choses sont claires.

Le Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Côtes d’Armor (CMA 22) a informé par mail adressé à l’ensemble du personnel, la fin de toutes négociations pour le transfert de la filière menuiserie au profit du CFA du BTP.
Le SNCA-CGT se réjouit de cette décision qui va permettre de relancer la filière et d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.

Merci aux équipes pour leur soutien et leur détermination.

Le combat continue, ailleurs, dès demain !

Restons mobilisés !